L'eau des mers et océans représente 97% de ce total. L'eau sous forme de glace, 2%. Si l'on ne tenait compte que de l'eau douce des lacs et rivières cela représenterait à peine une sphère de 62 km de diamètre, trop petite pour être représenté sur la figure. En fait contrairement à ce qu'on pourrait penser, il y a très peu d'eau sur terre. Si la terre était ramenée à la taille d'un ballon de football, les océans représenteraient une fine pellicule d'eau de moins d'un dixième de millimètre d'épaisseur.

global air volume Tout l'air du monde. De manière similaire on peut chercher à rassembler tout l'air du monde en une seule sphère. Votre intuition serait que la quantité d'air est beaucoup plus grande. En effet, l'atmosphère s'étend sur une couche de plusieurs centaines de kilomètres d'épaisseur à la surface de la terre. Mais la densité de l'air diminue fortement avec l'altitude. Si on comprimait tout cet air à la pression atmosphérique du niveau de la mer, on obtiendrait seulement une sphère de 2000 km de diamètre (la bille rose sur la figure de droite). Là encore une bille de très petite taille.

L'auteur de ces images s'appelle Adam Nieman. Il vit à Bristol où il a obtenu une maîtrise de physique et un doctorat en journalisme sur la "communication scientifique et vulgarisation". Pour ces images sur l'eau et l'air terrestre, il a remporté en 2003 le premier prix (dans la catégorie Concept) du concours Vision of Science récompensant chaque année les images (photos ou montages) les plus belles ou les plus spectaculaires sur un thème scientifique.

J'ai juste relevé une petite erreur sur la figure de l'eau terrestre. Si on vide les océans et que l'on rassemble en une sphère toute l'eau terrestre y compris celle sous forme de glace, la banquise arctique ne doit plus apparaître. En effet, au contraire de l'antarctique, il ne s'agit pas d'un continent mais d'un vaste glaçon. Mais cela n'enlève rien au côté très impressionant et pédagogique de ces images.

Ver de terre. Ces schémas me rappellent une comparaison qu'avait fait un de mes professeurs d'écologie. Je n'arrive pas à retrouver la référence bibliographique précise pour ces calculs mais ils m'avaient fortement marqués (en autre pour le côté très cynique de l'analogie). Dans un cours sur la biomasse, il cherchait à nous faire prendre conscience de l'importance relative de certaines espèces par rapport à d'autres. "Les vers de terre, ils sont sous terre et il y en a beaucoup ! Si on noyait l'ensemble de l'humanité dans le lac Léman, le niveau du lac augmenterait de 1 mètre. Si on noyait l'ensemble des vers de terre de la planète dans le lac Léman, le niveau du lac augmenterait de 10 mètres." Bigre !