lundi 5 janvier 2009

à l'autre bout du monde

antipode
Projection orthographique centrée sur l’antipode de Paris. En vert, la vue normale du globe terrestre. En surimpression grisée, l'image des antipodes correspondant qui apparait alors inversée.

« Et ramenant enfin les pans d'une plus vaste bure, nous assemblons, de haut, tout ce grand fait terrestre. Derrière nous, par là-bas, au versant de l'année, toute la terre, à plis droits, et de partout tirée, comme l'ample cape de berger jusqu'au menton nouée... » (Saint-John Perse, Chronique, II, p. 338-339, 1960)

47°08'05,58"S, 174°24'48,05"O : un point perdu du Pacifique Sud à 1200 km à l'est de la Nouvelle-Zélande. C'est très précisément le point de la terre le plus éloigné de l'endroit où je me trouve à l'heure où je tape ce texte. L'antipode est facile à trouver quand on manipule un globe terrestre. Pourtant dans les dessins animés de mon enfance, quand le héros entreprenait de creuser un tunnel passant par le centre de la terre, il ressortait invariablement en Chine (voir par exemple ce gag de Bip-Bip et le coyotte), que le dessin animé soit une production européenne ou américaine d'ailleurs. Le bien nommé Extrême-Orient nourrit encore les fantasmes d'exotisme. Je me suis amusé à programmer cette représentation de l'antipode de l'Europe, une image inversée de notre continent en surimpression de la vue habituelle. L'occasion pour moi de réviser un peu les projections cartographiques. Pour anticiper les critiques d'eurocentrisme, j'ai aussi préparé quelques autres antipodes marquants. Lire la suite...

samedi 10 février 2007

hivernage sur le sillon

camaret

dimanche 28 janvier 2007

les tellinaires

pêche à la telline

Plusieurs fois par an, à marée basse, la plage de l'aber sur la presqu'île de Crozon se couvre de camionnettes blanches et le très lent ballet des tellinaires commence. Peu importe le froid et le vent, les pêcheurs traînent à reculons leur drôle de chariot. Ca fait des années que je les vois tamiser la plage en bas de chez mes parents. J'ai profité des dernières vacances pour réaliser une nouvelle série de Polaroid que j'ai commencée à scanner et dont voilà le premier transfert d'émulsion (cliquez sur l'image). Lire la suite...

dimanche 24 septembre 2006

roman-photo (en un épisode)

roman photo

vendredi 14 avril 2006

con comme la lune

lycanthrope Depuis l'antiquité nous vivons sous le signe de la lune qui rythme nos jours d'où le mot calendrier (les "calendes" désignaient chez les Romains le début de la nouvelle lune qui marquait le premier jour du mois). Cet astre a des effets considérables sur terre. Il suffit de regarder les formidables volumes d’eau déplacés lors des marées pour s’en convaincre. Et tous les guides de jardinage le disent bien : pour favoriser la pousse des plantes et la montée de sève, il faut planter ou tailler à la lune montante. Sans parler de son effet sur nos comportements : peut-être vous sentez-vous agités les nuits de pleine lune ? D'ailleurs notre imaginaire est si intimement lié à l'influence de la lune que nous avons choisi des noms parfois très évocateurs pour sa cartographie : mers de la tranquillité, de la sérénité, des crises, des humeurs ou de la fécondité ! Pourtant il ne s'agit là que de légende relevant bien plus de l'astrologie et de la superstition que de la science. Lire la suite...

dimanche 20 novembre 2005

madeleine et le viking

meteo marine Maddalena, Wiking, Dogger, Cantabrico, c'est la musique hypnotique de la météo marine dont les bulletins sont lus d'une voix égale à 20h05 sur France Inter. Les annonces de "grand frais" et "coups de vent en cours" se succèdent dans un staccato régulier. On n'y comprend pas grand chose mais le charme opère à chaque fois. Récemment, je suis tombé sur la météo marine britannique. Les esthètes peuvent écouter les deux bulletins ici. L'effet de berceuse est le même. Sauf que je ne connaisais pas Fiztroy, Trafalagar et Biscay. Et pour cause ! Lire la suite...

lundi 14 novembre 2005

météo narine

météo narineLors d'une inspiration normale, l'air pénètre dans le nez à la vitesse moyenne de 6 km/h, soit une légère brise selon l'amiral britannique Sir Francis Beaufort et sa célèbre échelle. Lors d'un reniflement énergique, c'est un avis de grand frais (30 km/h). Un éternuement standard et c'est alors un ouragan : on se retrouve tout en haut de l'échelle (à près de 160km/h). Une tempête dans un mouchoir de poche, en somme.

samedi 15 octobre 2005

sandbin

J'ai enfin pris un peu de temps pour scanner quelques tirages. Ici, deux poubelles presque complétement ensablées par la marée. Avec cette lumière, j'ai opté pour un tirage assez dur. (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

sandbin

mercredi 12 octobre 2005

mer lactée

mer de lait Des bactéries visibles depuis l’espace ! A perte de vue, l’océan brille d’une lumière laiteuse uniforme. C’est un phénomène appelé "mer de lait" (milky sea), connu des marins mais encore inexpliqué par les scientifiques parce qu’il est très rare et imprévisible. Jusqu’à présent les observations étaient trop parcellaires pour pouvoir estimer les dimensions de ce phénomène. Une équipe américaine vient de publier une étude spectaculaire sur le sujet : une mer de lait de plus 15 000 km², sans doute produite par un nombre astronomique de bactéries. Lire la suite...

samedi 6 août 2005

vacances

zephir
A la pêche pendant 3 semaines... Sans doute aucun post d'ici là.

vendredi 29 juillet 2005

ilfostop

J'ai pas mal de pellicules en retard, et plus trop le temps de m'enfermer dans le labo photo. Voila quand même un scan d'un de mes derniers tirages. La jetée de Weston-super-mare, près de Bristol.

weston

mardi 26 juillet 2005

eau, air et ver de terre

global air volumeD'une profondeur moyenne de 3,8 kilomètres, les océans couvrent près de 70% de la surface du globe. Ainsi depuis les premiers vols spatiaux, la terre est surnommée la planète bleue. A l'échelle humaine, les océans nous apparaissent comme de colossales volumes d'eau. Mais cette vision est trompeuse. En outre, l'eau n'est pas présente uniquement sous forme liquide. On en trouve aussi sous forme de vapeur dans l'atmosphère (les nuages) ou sous forme de glace au niveau des pôles. Alors, quelle est la quantité totale d'eau sur terre ? Quel volume cela représente-t-il ?

Toute l'eau du monde. C'est à dire l'eau liquide des océans, mers, lacs, rivières, ou réserves souterraines bien sur, mais aussi l'eau atmosphérique (nuage et eau sous forme de vapeur), l'eau solide (glace ou neige) jusqu'à l'eau présente dans les organismes vivants. Cela représente 1,4 milliards de kilomètre cube. Dit comme ça, on a du mal à s'imaginer le volume total. En fait, si on rassemblait cette eau en une seule région du globe, cela représenterait une sphère d'eau liquide de 1390 kilomètre de diamètre (la sphère bleue sur la figure de gauche). Une bille ridiculement petite ! Lire la suite...