vendredi 29 juillet 2005

ilfostop

J'ai pas mal de pellicules en retard, et plus trop le temps de m'enfermer dans le labo photo. Voila quand même un scan d'un de mes derniers tirages. La jetée de Weston-super-mare, près de Bristol.

weston

jeudi 28 juillet 2005

c'est une pointure

chausse-piedBon et bien comme ça c'est réglé. L'histoire que la taille de pénis peut être devinée à partir de la taille du pied, c'est une légende. Deux urologues anglais se sont collés sérieusement au problème (voir leur article). Il n'y a aucun lien statistique. On s'en doutait, mais ca va mieux en le disant. (merci à nux pour l'info, il faut croire que ça le tourmentait)

mardi 26 juillet 2005

eau, air et ver de terre

global air volumeD'une profondeur moyenne de 3,8 kilomètres, les océans couvrent près de 70% de la surface du globe. Ainsi depuis les premiers vols spatiaux, la terre est surnommée la planète bleue. A l'échelle humaine, les océans nous apparaissent comme de colossales volumes d'eau. Mais cette vision est trompeuse. En outre, l'eau n'est pas présente uniquement sous forme liquide. On en trouve aussi sous forme de vapeur dans l'atmosphère (les nuages) ou sous forme de glace au niveau des pôles. Alors, quelle est la quantité totale d'eau sur terre ? Quel volume cela représente-t-il ?

Toute l'eau du monde. C'est à dire l'eau liquide des océans, mers, lacs, rivières, ou réserves souterraines bien sur, mais aussi l'eau atmosphérique (nuage et eau sous forme de vapeur), l'eau solide (glace ou neige) jusqu'à l'eau présente dans les organismes vivants. Cela représente 1,4 milliards de kilomètre cube. Dit comme ça, on a du mal à s'imaginer le volume total. En fait, si on rassemblait cette eau en une seule région du globe, cela représenterait une sphère d'eau liquide de 1390 kilomètre de diamètre (la sphère bleue sur la figure de gauche). Une bille ridiculement petite ! Lire la suite...

samedi 23 juillet 2005

splashmètre

Voilà encore un post à caractère vaguement scientifique. Deux photos du blog de Nux (désormais fermé), Yellow Bumblebee et Red Bettle Juice, m'ont fait penser à une note publiée l'an dernier dans la revue anglaise Nature (en bas à droite sur la première page de ce fichier). Des chercheurs britanniques de la Société Royale pour la protection des oiseaux (RSPB) veulent mettre les automobilistes à contribution pour faire un état des lieux des populations d'insectes.

slpashmetreIls proposent d'utiliser un "splashmètre" (splatometer), une feuille autocollante à fixer sur la plaque d'immatriculation de sa voiture. Après le trajet, il suffit de compter les cadavres collés sur ce tue-mouche mobile. Le suivi des populations d'insectes concerne directement la société ornithologique puisque la diminution du nombre de certains oiseaux (des moineaux en particulier) serait corrélée avec une diminution des populations d'insectes dont ils se nourrissent. D'après l'article, cette idée leur serait venue après plusieurs coups de fil de personnes inquiètes parce qu'elles constataient, lors de leur lavage dominical, une baisse du nombre d'insectes écrasés sur leur pare-brise. Pour info, le splashmètre collecte quand même 8 insectes par kilomètre. A quoi reconnaît-on un motard heureux ? Aux moucherons collés sur ses dents.

jeudi 21 juillet 2005

rouge joue et gagne

Restons sur le sujet de la compétition. Un autre biais important a été récemment décrit dans la littérature scientifique. Dans le monde animal ce fait est bien connu : la coloration rouge est souvent un caractère sexuel sélectionné (dépendant du niveau de testostérone) et un indice de la qualité du mâle. Ceci a été démontré en manipulant artificiellement la coloration des mâles. Mais qu'en est-il dans l'espèce humaine ?

lutteIl semblerait que porter du rouge affecte le résultat d'un match entre deux concurrents qui s'affrontent directement (comme en lutte gréco-romaine par exemple). Deux anthropologues britanniques se sont posé la question et viennent de publier leurs résultats dans la très prestigieuse revue Nature. Ils fondent leur étude sur l'analyse des résultats des compétitions de boxe, tae kwon do et lutte aux derniers jeux olympiques, à Athènes en 2004. Lors de ces matchs, la couleur des tenues, bleu ou rouge, était distribuée aléatoirement. Or 55% des combats ont été remportés par des porteurs de maillot rouge (au lieu des 50% attendus si la couleur du maillot était sans effet). Un avantage significatif lié au seul fait de porter un maillot rouge plutot que bleu !

Nous associons la couleur rouge à la colère et à l'agressivité. Et sans doute, comme bon nombre d'espèces animales, le rouge est associé à la domination et aurait pour effet d'intimider l'adversaire. Souvenez-vous du type grande gueule qui parlait fort lors du dernier colloque ou séminaire. Il etait habillé de manière voyante : chemise rouge ou pantalon rouge...

lundi 18 juillet 2005

les derniers seront les premiers

skate Qu'ont en commun un concours de maitre de conférences, une compétition de skateboard ou l'Eurovision ? Beaucoup de choses diront certains, et ils auront raison. Certes, mais encore ? Le point qui m'intéresse ici est que dans tous les cas il s'agit de compétition où les concurrents se produisent les uns à la suite des autres devant un jury chargé de les classer. Dans ce type d'épreuve, vaut-il mieux passer au début ou à la fin ?

Une chercheuse hollandaise a publié une étude sur la question. Clairement, les derniers à passer ont un avantage sur les premiers. Les notes sont plus élevées au fur et à mesure du passage des concurrents. Une des explications possible est que dans une compétition où le niveau moyen est élevé, toute originalité d'un concurrent par rapport aux précédents sera particulièrement remarquée. Or il est plus difficile de paraître original au début. On pourrait alors se dire qu'il suffirait que les juges attribuent leur note à la fin de l'épreuve et non pas immédiatement après le passage du concurrent. Et bien non ! Il semble que cela ne limite pas l'effet lié à l'ordre de passage. Ainsi de l'aveu de l'auteur, il parait difficile de concevoir une manière de noter évitant ce biais.

samedi 16 juillet 2005

Michael Kenna

kennaMichael Kenna est un de mes photographes paysagistes préférés. Il travaille en noir & blanc et au format carré. Pour découvrir son travail, n'hésitez pas à visiter son très beau site web. Michael Kenna est un photographe anglais né à Widnes dans le Lancashire en 1953. Il est diplômé de la Banbury School of Art dans l'Oxfordshire, puis du London College of Printing, où il s'est particulièrement distingué. Il commença par photographier les paysages de Richmond dans la région de Londres où il vivait, avant de se concentrer pendant plusieurs années sur l'Angleterre industrielle du nord et de l'ouest. Parmi de nombreux autres sujets, il s'est ainsi intéressé à la station électrique de Ratcliffe dans le Nottinghamshire, ce qui a donné lieu à une série très célèbre. Depuis 1980, il vit à San Francisco mais il voyage beaucoup tout autour du monde pour ses prises de vues.

kennaLa photographie de paysage est son thème privilégié depuis plus de 30 ans. Il revient régulièrement sur les lieux qu’il aime photographier en pose très longue dans la lumière éthérée du petit jour : un Japon d’estampe, les jardins à la Française de Le Nôtre, le mont St Michel ou le Peterhof en Russie. Jamais aucun personnage dans ses photos de paysages. Cependant, il arrive à donner une présence quasi humaine à ces arbres taillés, ces fontaines immobiles et ces statues méditatives. Ses paysages écrasés de neige, ou les bords de mer sans vague ni clapot donnent un étrange sentiment de temps suspendu, bien loin du concept d’instant décisif cher à Cartier-Bresson. Lire la suite...

lundi 11 juillet 2005

abba to zappa

ZappaIci en Angleterre, la presse n'a pas peur de gâcher du papier. Les journaux du samedi par exemple sont une véritable institution. Quand vous achetez votre Guardian (l'équivalent de Libération) le samedi matin, la vendeuse vous demande si vous voulez un sac tellement vous avez de suppléments : sport, finance, voyage, musique (avec CD), sortie, etc.

The Observer est un hebdomadaire dépendant du Guardian. Une fois par mois, il fait paraitre un supplément musical gratuit très populaire : the Observer Music Monthly. Fin 2004, l'Observer a confié à l'agence de pub londonienne Mother Zappale soin de réaliser une campagne de pub sous la forme d'un quizz intitulé 'Abba to Zappa'. Le graphiste Craig Robinson a été chargé de designer un alphabet et de petits personnages (stylisés à la manière de South Park) : une lettre par groupe ou artiste pop/rock (de A pour abba à Z pour Franck Zappa). Le but était de reconnaitre tous les groupes. A droite, The Libertines. On retrouvait ce quizz dans la presse, ou dans les couloirs du métro. Un petit film était diffusé à la télévison et au cinéma. Cette campagne a fait un véritable carton et a remporté de nombreux prix.

Normalement il y a une vidéo à cet endroit. Si vous ne la voyez pas, c'est qu'il vous manque le logiciel adapté. Veuillez installer Flash Player (en cliquant sur ce lien, puis sur le bouton "download now"). Redémarrez ensuite votre navigateur et ça devrait être bon. Je sais que c'est un brin pénible mais c'est le seul moyen de mettre en ligne des vidéos d'une taille raisonnable et faciles à lire sans être dépendant de YouTube et Cie... Si le problème persiste, merci de me prévenir.

Serez vous capable de tous les reconnaitre ? Attention, ca va très vite. Certains sont très faciles, d'autres demandent d'être plus au fait de l'actualité musicale anglos-saxonne. Réponse dans les commentaires.

dimanche 10 juillet 2005

guitare Brahms

Paul Galbraith est un guitariste écossais, né à Edimbourg en 1964, qui vit maintenant à São Paulo au Brésil. Il est assez peu connu en France où il a fait peu de tournées. Sa carrière internationale a démarré quand il a remporté le médaille d’argent du concours international de guitare Segovia à 17 ans, en présence d’Andrés Segovia.

guitare brahmsAu début des années 90, alors qu’il cherchait à retranscrire les variations de Brahms op.21 (œuvre à la polyphonie assez complexe) pour guitare à six cordes, il était gêné par les limites du jeu de main gauche. Il lui a semblé que les choses seraient beaucoup plus naturelles s’il disposait d’une corde aiguë et d’une corde grave supplémentaires. Ainsi il ne serait plus nécessaire de remonter si haut sur le manche, il suffirait de jouer une autre corde. Il s’est donc adressé au luthier anglais David Rubio pour réaliser cet instrument qu’il a alors baptisé « guitare Brahms ». Il a tenu à un nom particulier pour éviter la confusion avec d’autres modèles de guitares à huit cordes construites au XIXe et au XXe siècle et qui étaient d’un tout autre genre puisque c'étaient deux cordes graves qu'elles avaient en plus.

guitare brahmsQuand on regarde cet instrument original, on se rend compte que les cordes n’ont pas toutes la même longueur. Les cordes graves sont plus longues et le chevalet est incliné. De même les frettes ne sont pas parallèles. Seule la neuvième frette est perpendiculaire à l’axe du manche. Une autre caractéristique fondamentale de cette guitare est qu’elle se joue un peu comme un violoncelle, le manche vertical et la caisse entre les jambes. En outre, elle est montée sur un résonateur au moyen d’une pique. (En revanche les chaussures de compétition n’ont qu’un intérêt purement esthétique.) Lire la suite...

samedi 9 juillet 2005

balloon bass

balloonbass Voila un instrument qui devrait intéresser Nux, grand amateur d'instrument à cordes plus ou moins exotiques (genre sitar, bouzouki, chapman stick ou charango). Encore que techniquement, on ne peut pas vraiment parler d'instrument à cordes, puisqu'il ne s'agit pas d'une corde (en boyau, nylon ou métal) que l'on pince mais plutôt une baudruche non gonflée et étirée. Un autre ballon, gonflé lui, sert de caisse de résonnance. Pour le coup, il s'agit d'une vraie basse fretless mais pas question de slapper ou de jouer en tapping !

On doit cet instrument à Addi Somekh qui a enregistré un disque de balloon bass solo à télécharger au format mp3 sur son site. Un résultat pas inintéressant mais, honnêtement, il est quand même difficile d'écouter l'album entier d'une traite. Un peu comme pour le disque expérimental de basse solo "Am I bothering you?" enregistré en 1997 par le bassiste Michael Formanek, sideman régulier du saxophoniste Tim Berne. C'est un peu pesant sur la durée. (Merci au toujours excellent David F. pour le tuyau sur le balloon bass.)

vendredi 8 juillet 2005

still life

Les anglais parlent de "vie immobile" quand nous voyons plutôt une "nature morte". Les peintres hollandais du XVIIe siècle excellaient dans la peinture de ce type de sujet. Sous la contrainte de l'Eglise protestante réformée hollandaise, ils avaient du abandonner les représentations religieuses, mais continuèrent à développer la tradition de réalisme et de symbolisme caché dans leurs natures mortes. Leurs compositions très soignées, aux jeux de lumière et aux reflets complexes, avec une grande richesse de détails, connurent un immense succès auprès de la bourgeoisie de l'époque qui remplaça alors l'église et l'état dans le rôle de mécène. (De manière plus anecdotique cette tradition de nature morte réaliste a aussi beaucoup excité les peintres hyper-réalistes américains comme Ralph Goings ou Don Eddy.)

mocafico J'en arrive au sujet de ce post. Le photographe italien Guido Mocafico (né en 1962 et vivant actuellement à Paris) s'intéresse de très près aux toiles des maîtres hollandais. Avec une précision extrème et un remarquable sens de la lumière, il reconstruit de parfaites imitations de natures mortes classiques. En regardant les photos présentées dans son portfolio, comme cette superbe nature morte à l'assiette de hareng, on pense immédiatement à certaines toiles de Pieter Claesz comme la coupe en argent ou l’assiette de hareng. Une démarche maniaque à la limite de la photographie. On peut apprécier d’autres images de Mocafico sur le site de la galerie Mennour.

jeudi 7 juillet 2005

plus loin, c'est trop loin

Deux gentils petits hoax

World jumping day: ou comment faire dévier la terre de son orbite. Selon les calculs du Pr. Niesvard (de l'université de Munich, Allemagne), si 600 millions de personnes sautaient en même temps, du même coté de la terre (sur une large bande terrestre allant des îles Samoa à l'Europe), cela libèrerait assez d'énergie pour faire dévier légèrement la terre de son orbite. La date prévue pour ce grand saut est fixée au 20 juillet 2006, 12 heures 39 minutes et 13 secondes, heure de Paris.

Bien sur, en réflechissant deux secondes, on se rend compte que cette tentative dérisoire n'aurait pas plus plus d'impact sur la trajectoire terrestre que le déplacement des masses atmosphériques. Car ce site est une blague. Le Pr. Niesward n'existe pas. C'est un personnage inventé par un artiste allemand, Torsten Lauschmann, auteur de ce canular qui en a piégé plus d'un.

male pregnancyUn homme enceint: voila superbe site, très bien ficellé, dans la lignée du célèbre site bonzaï kitten. Le RYT Hospital-Dwayne Medical Center mène actuellement des recherches sur la grossesse masculine et est parvenu à rendre un homme enceint. Tout le déroulement de la grossesse et la méthode d'accouchement y sont clairement expliqués. Le site, richement illustré, vaut le détour.

baryté

main - fxdm 2005

Quelques nouveaux scans sur mon site de photo. Encore très rustique.