Paul Galbraith a presque complètement arrêté sa carrière de concertiste pendant deux ans, le temps d’apprendre à jouer de son nouvel instrument. Il a alors réalisé qu’il s’ouvrait à un très vaste répertoire jusqu’alors inconnu des guitaristes. Outre de remarquables transcriptions de Brahms, il s’est intéressé à la musique pour luth de la renaissance et du baroque tardif.

Cet instrument possède une tessiture très particulière et assez différente d’une guitare classique. Il autorise une interprétation plus riche. Le contraste est flagrant quand on compare plusieurs enregistrements d’une même pièce, par exemple les transcriptions pour guitare ou luth des sonates pour violon de JS Bach : Manuel Barrueco à la guitare six cordes (1997), Paul Galbraith à la guitare Brahms (1998) et Hopkinson Smith au luth (2000). On est surpris de la très grande beauté du son de cet instrument, un peu hybride entre la guitare et le luth. Plus doux qu’un luth et à la polyphonie moins exubérante mais plus énergique qu’une guitare six cordes.

Pour en apprendre un peu plus sur cet instrument, visitez le site de Paul Galbraith, où on peut écouter quelques (trop courts) extraits de ses interprétations. A lire aussi cette très intéressante interview où il explique les raisons qui l'ont amené à construire cette guitare et à adopter cette posture si particulière.