The Mall, un pub de Clifton Village. C'est encore un transfert de Polaroid. Mais cette fois, j'ai opté pour un papier aquarelle texturé. Ce qui donne une image très dégradée mais traduisant bien l'ambiance de ce vieux quartier de Bristol. J'ai pris cette vue dans la lumière de fin d'après-midi. Il faisait vraiment froid ce qui n'a pas facilité le transfert puisque le film ne se développe presque plus à des températures inférieures à 10 °C. Pour limiter les décollements d'émulsion, j'avais légèrement humidifié la feuille aquarelle.

C'est comme une lettre de rupture à laquelle on s'attendait un peu : on savait que ça allait arriver un jour mais ça fait toujours de la peine quand on l'apprend. Alors voilà, il faut que je te dise, Polaroid arrête la production de son superbe film noir et blanc 665. Ca va chagriner les amoureux de ce beau film, et ils sont nombreux ! Le 665 est sans doute mon film photo préféré. C'est lui que j'ai utilisé par exemple pour cette photo de Glastonbury's Tor ou pour certaines vues de la série "still life". Il n'a aucun équivalent en moyen format. Outre sa richesse de gris et son remarquable velouté, il avait la particularité de produire un grand négatif (8,5 x 10,8 cm) que l'on pouvait ensuite tirer au laboratoire. Lire la suite...

Au cours de son expédition en Australie, le capitaine Cook désigne un kangourou qu'il voit pour la première fois et demande à un aborigène comment s'appelle cet étrange animal. L'aborigène lui répond dans sa langue "kang-aroo" ce qui signifierait en fait "je ne comprends pas" (ou "je ne sais pas"). L'origine du mot kangourou viendrait donc d'un lamentable quiproquo ! Cette histoire me faisait mourir de rire et j'y croyais dur comme fer. On la trouve d'ailleurs rapportée dans de nombreux ouvrages et sur quantités de sites web. Je viens malheureusement de découvrir qu'elle est complètement fausse. C'est, pour moi, une grosse déception. La légende est sans doute bien postérieure à l'expédition de Cook. Lire la suite...

Nos empreintes digitales sont des structures passionnantes : elles restent inchangées toutes notre vie, depuis les premières semaines de la vie fœtale jusqu'à notre mort, et elles se reforment à l'identique quand nous nous coupons. Comment expliquer cette stabilité ? Elles semblent codées dans nos gènes. Tout comme la fascinante ressemblance entre deux vrais jumeaux : même visage, même couleur d'yeux, même implantation de cheveux. Donc, logiquement, des jumeaux (ou des clones) ont les mêmes empreintes digitales, n'est-ce pas ? Beaucoup de gens le pensent en tout cas, et Hollywood adore le croire. Ainsi quantités de films (comme "the sixth day" ou "the island") montrent des clones ou des jumeaux usurpant l'identité de leur "copie" puisqu'ils ont les mêmes empreintes. Logique, ils ont les mêmes gènes. Séduisant mais complètement faux. Lire la suite...

Si un extraterrestre étudiait la qualité bactériologique de nos lieux de vies afin de deviner où nous devrions préparer et prendre nos repas, il conclurait sûrement que le lieux le plus adapté est... la lunette des toilettes ! Le pire endroit est sans doute le plan de travail de notre cuisine. En deuxième position de l'horreur, le bureau. Nous ferions largement mieux de manger notre sandwich de midi aux toilettes, plutôt que devant notre ordinateur : C'est incomparablement plus propre. Lire la suite...

Quand vous prenez votre douche, vous n'êtes jamais seul. N'en déplaisent aux hypocondriaques, les bactéries sont partout. Absolument partout ! Y compris sur nous et en nous. Rien que sur votre peau, en ce moment, il y en a près de 50 000 milliards, soit autant de bactéries que de cellules dans votre corps. Mais il y a pire : dans votre tube digestif, il y a 10 fois plus de bactéries que de cellules qui vous constituent !!! Un gramme de fèces contient jusqu’à 100 milliards de bactéries, soit plus de bactéries que l'on ne compte de neurones dans votre cerveau ! D'où le succès marketing des savons anti-bactériens surfant sur notre phobie des germes. Mais sont-ils réellement efficaces ? Rien n'est moins sûr. Lire la suite...

Du changement sur ce blog puisque Peb et fox vont maintenant illustrer certains des billets. Je dois dire que je suis très excité par cette collaboration d'autant plus que ces deux olibrius ne manquent pas de talent et d'humour. Si vous ne connaissez pas leur travail, allez faire un tour sur leur site.

S'il est un objet injustement méconnu, c'est bien la porte tambour, aussi appelée ou porte-tournante. C'est une de mes inventions favorites. Elle possède un charme indéniable et elle a inspiré quantité de gags au cinéma comme dans "The cure" de Charlie Chaplin. Il a aussi cette scène célèbre du "Parrain" de Coppola où un rival de Vito Corleone est coincé dans une de ces portes avant d'y être abattu par le parrain. Mais que sait-on vraiment de cet étrange animal ? Lire la suite...

J'ai fini de scanner la série de polaroids pris à la galerie d'anatomie comparée. Plusieurs personnes à qui j'ai montré ce travail l'ont trouvé dépressif, voire morbide. Pourtant je n'ai aucune fascination romantique pour la mort. Au contraire, j'étais séduit par la beauté des spécimens et le naturel de leur pose. L'architecture des lieux contribue aussi beaucoup au charme désuet et mystérieux de cette collection que j'ai essayé de capturer au Polaroid, technique imparfaite et sensuelle.

Une de mes plus grandes joies d'enfant a sans doute été la lecture de l'album de Spirou et Fantasio : "Z comme Zorglub". A la fin, Zorglub réalise son projet fou : écrire sur la lune un texte visible depuis la terre ! J'ai longtemps été fasciné par ce gag. Bien sûr, il s'agit de bande-dessinée, mais si on pouvait peindre sur la surface de la lune, quelle serait la taille des lettres pour qu'elles soient visibles depuis la terre ? Lire la suite...

Si vous vous sentez nerveux ou anxieux au moment de prendre la parole en public, ce billet vous concerne. Il existe un moyen simple pour vous aider à lutter contre le stress de ce genre de situation : faites l'amour ! C'est le résultat surprenant d'une étude publiée le mois dernier par un chercheur écossais. Il a analysé la réaction au stress d'une cinquantaine d'hommes et de femmes en fonction de la nature de leurs rapports sexuels les semaines précédentes. Les sujets ayant eu des rapports sexuels complets (coïts vaginaux) ont montré une tension artérielle significativement plus basse que ceux ayant eu des rapports d'une autre nature ou pas de rapport du tout. Lire la suite...

Le réveil a sonné. Sans le comprendre vraiment, vous vous êtes levé et vous avez miraculeusement trouvé votre chemin jusqu'à la salle de bain. Mais il vous faut attendre le premier café pour commencer à vous sentir réveillé car votre cerveau met toujours un long moment pour se mettre en route. C'est ce que l'on appelle l'inertie du sommeil (ou inertie hypnique). On le sait bien, au réveil on est sacrément moins performant. Et pour cause ! Vous fonctionnez à peine au deux tiers de vous capacités intellectuelles. C'est vraiment pas beaucoup. Lire la suite...

On vous a peut-être déjà mis au défi de plier une feuille de papier douze fois de suite. Mais c'est impossible. Essayez pour voir : pliez là en deux, puis à nouveau en deux, etc. Pas moyen d'atteindre ne serait-ce que huit pliages, ce qui nous paraît pourtant être un tout petit nombre. Ca ne semble pas insurmontable si on s'y prend soigneusement. Mais la feuille devient très vite extrêmement épaisse et il est physiquement impossible de replier le petit cube de papier que l'on a entre les mains. Même avec une presse puissante, ce n'est pas une question de force. Et vous n'y arriverez pas plus avec une feuille de la taille d'un panneau publicitaire ou d'un terrain de football. Alors impossible ? Oui et non : Lire la suite...

C'est un genre en soi, extraordinairement populaire dans les années 50 : le film de série B avec des insectes assoiffés de sang. Surfant sur la mode, les studios de cinéma ont produit, rien qu'en 1957 et 1958, plus d'une douzaine de films avec des monstres à six ou huit pattes franchement agressifs. Un bestiaire impressionnant : la mante-religieuse, la mite, le scorpion, l'araignée, la mygale, l'abeille, la guêpe... Tout y passe ! Jusqu'à la superbe "mouche" de Kurt Neumann (1958) dont David Cronenberg fera remake très organique trente ans plus tard. Depuis pas mal de temps, je collectionne les images sur ce thème. Voila une petite selection des meilleures.

Toujours un Polaroid après transfert d'image à sec. Un jeune gorille du muséum d'histoire naturelle.