11. vendredi 31 mars 2006 à 01:09, par proc' :

marie danielle > ha oui, ta comparaison avec le beau papier de Actes Sud me parle beaucoup. Quant aux taches des marges, j'ai encore un peu de mal à ne pas les faire trop baver (il faut bien doser la pression sur le rouleau d'imprimeur) . Mais elles font en effet incontestablement partie de l'image. Elles ont un côté très graphique : souvent copiées, jamais égalées ! Et puis, ce pub est assez à part dans le quartier : pas d'enseigne criarde en effet, pas enfumé, des grandes baies vitrées lumineuses... Mais pas un salon de thé non plus, hein ?!

Twig > oui je vois :)

Louis > bon, ok, on va te retirer les menottes

Saoul-fifre > j'avais que mon téléphone portable, et en plus j'ai soufflé sur l'obj pour faire de la buée (à la manière de David Hamilton)

Tant-bourrin > ha oui, si on veut être très indulgent avec ma photo, il y a un peu de ça. C'est sans doute le coté architecture urbaine, sans vraie présence humaine. Il manque juste une source de lumière dans le bar, un serveur en veste blanche et une belle femme… mettons en robe verte, à l'air un peu triste et sirotant un martini. Elle attend quelqu'un qui ne viendra plus.

Zydeco > mais à de nombreux égards, l'Angleterre est déjà un pays incroyablement exotique !

Kea > haha, pas de mauvais esprit ou j'appelle les flics ! Mais blague à part, la photo n'a jamais tué la peinture alors que le numérique va vraiment tuer ce procédé. Snif :(

Tombook > j'avais déjà pinaillé sur un des commentaires précédents : ce n'est pas une impression ou un tirage. C'est vraiment le positif polaroid lui-même ! L'image est révélée directement sur le terrain, au moment de la prise de vue. C'est une technique artisanale et contraignante : je me trimballe avec les rouleaux d'imprimeur, le bloc de papier aquarelle, le tupperware et les éponges pour humidifier la feuille (sans parler du tank qui me sert d'appareil). Et il faut procéder à quatre pattes par terre. Ce n'est en aucun cas une impression (répétable à l'infini). C'est aussi pour ça qu'il est difficile d'en contrôler le rendu ou la luminosité. Je ne peux pas la recommencer. Le négatif est détruit par le procédé. Au moment du scannage, j'essaye de respecter le rendu de l'image d'origine et de ne pas en manipuler la luminosité et le contraste.

Hrundi > tu rigoles mais je connais un photographe de Bristol qui se sert de sa bouche comme sténopé. Beaucoup de ses photos sont d'ailleurs présentées dans ce livre très sympa sorti l'an dernier. On le voit sur la couverture avec un micro-sténopé dans la bouche. C'est aussi sa main que l'on voit sous le mot "cans" de la couverture. Amateur de camera obscura en tous genres, il s'est longtemps trimballé partout avec une grande poubelle d'immeuble qu'il avait transformé en sténopé géant (et méchamment encombrant). Un vrai fou furieux !

PJB > ha oui, j'ai aussi reçu son mail. S'il croit que c'est comme ça que je vais acheter ses polaroids numériques, il se fout le doigt dans l'œil jusqu'à se caresser le pylore.

14. vendredi 31 mars 2006 à 15:16, par proc' :

tombook > haha, oui le mauvais gout semble sans limite, mais peut-on aller bien au dela de la tête de loup sur fond de lune ? Oui, ok, on peut : une tête de loup sur fond de lune ET imprimée sur une toile :) Quant à la proposition rassurante de la part du responsable de "Polaroid France" de faire des stocks, elle est spectaculairement malhonnête : ces films ne se conservent pas !!! Dans de bonnes conditions (c'est à dire au frigo), ils se conserve un an à peine. Mais ca prend une place terrible dans un frigo. D'autres part, ils ne se congèlent pas (contraitrement aux films en pellicules). Et les boites de films vieillissantes posent de nombreux problèmes : le film se dechire quand on le tire du dos, ou plusieurs films viennent ensemble. Bref, il y a beaucoup de casse. Ce qui est rageant quand on connait le prix de chaque vue (autour de 3 euros la vue !). Bref, dans un an, ça sera fini : plus du tout de 665...

Louis > oui et il faut que Polaroid retire son projet d'abandon du 665 AVANT que nous ne commencions les negotiations. Pour négocier dans un climat serein :)

17. mercredi 5 avril 2006 à 02:28, par proc' :

Guillaum > et ensuite quand on regarde trop, au bout d'un moment on a un peu la gerbe ;o)

uu > oui, c'est le même procédé que pour la série "still life" (sur la galerie d'anatomie comparée du muséum, au jardin des plantes). C'est assez compliqué de faire les transferts sur place. Et il y a d'ailleurs pas mal de "casse" : des transferts se déchirent ou collent trop au papier aquarelle, etc. C'est pourquoi la plupart des photographes qui utilisent cette méthode font en fait des photos en 24x36 classique et ensuite flashent tranquillement chez eux des films polaroid à partir des meilleurs clichés. Ca leur permet d'opérer au calme et de recommencer le transfert à l'infini si ils en ont envie. Mais je trouve que ça gâche beaucoup le plaisir de faire ça à partir d'une photo. J'opère toujours en direct : je suis clairement motivé par le défi du transfert sur place. Et j'aime aussi beaucoup les accidents que ça favorise. L'image à une vraie histoire sensuelle pour moi. C'est aussi pour ça que je suis très chatouilleux sur le procédé : en ce qui me concerne ce n'est absolument pas une méthode d'impression. (oui j'avais vu ton billet, félicitation à la maman!)