Le jeu est extrêmement basique. Un shoot'em up ("dégommez les tous") primitif : il s'agit de capturer le plus possible de moucherons en un temps limité. Un fly invader en somme. Ça fait un moment que je travaille dessus de manière épisodique, comme un exercice de programmation. Il a l'air de fonctionner à peu près correctement. Bien sûr, le jeu est largement améliorable (un scénario plus varié, plusieurs espèces d'insectes, une grenouille mobile, etc.). Comme l'énonce la célèbre loi d'incomplétude, "un programme n’est jamais fini, on arrête juste d’y travailler". Et dans les grandes lignes, je suis arrivé à ce que je cherchais : un programme jouable. Il doit certainement rester quelques erreurs. Et un excellent moyen de trouver de nouveaux bugs dans un programme est de décréter qu’il est terminé et qu’on n’y touchera plus avant sa mise en ligne. Croa ?

Quel est le point commun entre un écrivain belge prix Nobel de littérature, un banquier londonien farouche défenseur de la réduction du temps de travail et un astronome français ayant donné son nom à un cratère de Mars ? Tous trois ont publié autour de 1900 des ouvrages restés célèbres sur un sujet d'une rare trivialité, les abeilles et les fourmis. Imaginez ces hommes très sérieux, en redingote, avec leur moustache cirée et leur col de chemise bien amidonné quitter la table du repas dominicale après le café et l'eau de vie, sortir dans le jardin par une belle après-midi de juin pour s'abîmer dans la contemplation d'une colonie de fourmis. Lire la suite...

C'est un genre en soi, extraordinairement populaire dans les années 50 : le film de série B avec des insectes assoiffés de sang. Surfant sur la mode, les studios de cinéma ont produit, rien qu'en 1957 et 1958, plus d'une douzaine de films avec des monstres à six ou huit pattes franchement agressifs. Un bestiaire impressionnant : la mante-religieuse, la mite, le scorpion, l'araignée, la mygale, l'abeille, la guêpe... Tout y passe ! Jusqu'à la superbe "mouche" de Kurt Neumann (1958) dont David Cronenberg fera remake très organique trente ans plus tard. Depuis pas mal de temps, je collectionne les images sur ce thème. Voila une petite selection des meilleures.

Batman est-il "un mec qui en a" ? C’est un super-héros un peu particulier puisqu'il n’a pas de super pouvoir. En revanche, il est malin. Or une étude sur les chauves-souris vient de montrer que les mâles des espèces à gros testicules ont aussi les plus petits cerveaux. Inversement, les espèces à gros cerveau sont le moins bien "équipées". Lire la suite...

Si vous faites chauffer du lait, il faut être vigilant pour éviter qu'il déborde et pour ne pas avoir à nettoyer la gazinière. C'est une telle angoisse que certaines personnes craignent aussi de voir déborder leur casserole d'eau et la retirent des plaques dès les premières bulles. Pourtant l'eau portée à ébullition ne déborde pas ! C'est d'autant plus curieux que le lait est constitué de près de 90% d'eau. Mais alors, comment expliquer cette différence entre les deux liquides ? Lire la suite...

La plupart des hamsters ne clignent que d'un œil à la fois. L'abeille a des poils sur les yeux. L'œil de l'autruche est plus gros que son cerveau. Votre œil tourne d'une position à une autre en se déplaçant à la vitesse record de 0,9°/ms (soit 900°/s). Vous clignez de l'œil en moyenne six millions de fois par an. L'œil de certaines espèces de trilobites (arthropodes fossiles) possédait plusieurs milliers de lentilles en cristal de calcite : nos objectifs photos sont largués ! Si la moule est aveugle, la coquille Saint-Jacques, en revanche, possède bien des yeux. C'est un réflexe : quand vous éternuez, vous ne pouvez pas garder les yeux ouverts. Certains serpents "voient" dans l'infrarouge grâce à leur langue. Et les moustiques sont deux fois plus attirés par la couleur bleue que par toute autre couleur. Palpitant, non ?

Il y a peu, je parlais des curiosités taxonomiques. Mais les chimistes ne sont pas en reste de calembours. Certaines molécules ont des noms remarquables comme par exemple le lepidopterene dont la structure ressemble à celle d'un papillon (lepidotère). On peut aussi trouver : Lire la suite...

Croyez-le ou non, le Veni vidivici est une espèce éteinte de perroquet. L'Abra cadabra est un mollusque et l'Oedipus complex une salamandre. L'Elvisaure est un dinosaure qui portait sur le crane une crête en forme de banane à la Elvis. Les Montypythonoides sont des serpents fossiles. Et il y a même un genre d'escargot appelé Turbo ! Les scientifiques sont de grands enfants à l’humour potache. Et on trouve toutes sortes de noms d'espèce vraiment farfelus. Voilà une petite collection personnelle avec quelques perles : Lire la suite...

Vous vous souvenez peut-être des deux fous furieux dont je parlais dans ce billet et qui s'étaient demandé si on nage moins vite dans du sirop. La dépêche vient de tomber. Ils se sont vu décerner le prix Ig Nobel 2005. Une parodie du prix Nobel (Ig-Nobel est un calembour autour du mot anglais ignoble, infâme) remis chaque année depuis 1991 à une dizaine de travaux scientifiques improbables. Cette année encore le palmarès est prestigieux. Lire la suite...

Voilà encore un post à caractère vaguement scientifique. Deux photos du blog de Nux (désormais fermé), Yellow Bumblebee et Red Bettle Juice, m'ont fait penser à une note publiée l'an dernier dans la revue anglaise Nature (en bas à droite sur la première page de ce fichier). Des chercheurs britanniques de la Société Royale pour la protection des oiseaux (RSPB) veulent mettre les automobilistes à contribution pour faire un état des lieux des populations d'insectes.

Ils proposent d'utiliser un "splashmètre" (splatometer), une feuille autocollante à fixer sur la plaque d'immatriculation de sa voiture. Après le trajet, il suffit de compter les cadavres collés sur ce tue-mouche mobile. Le suivi des populations d'insectes concerne directement la société ornithologique puisque la diminution du nombre de certains oiseaux (des moineaux en particulier) serait corrélée avec une diminution des populations d'insectes dont ils se nourrissent. D'après l'article, cette idée leur serait venue après plusieurs coups de fil de personnes inquiètes parce qu'elles constataient, lors de leur lavage dominical, une baisse du nombre d'insectes écrasés sur leur pare-brise. Pour info, le splashmètre collecte quand même 8 insectes par kilomètre. A quoi reconnaît-on un motard heureux ? Aux moucherons collés sur ses dents.