Cette habitude est, elle aussi, bien plus ancienne que les premières horloges. Elle date de l'époque où on lisait l'heure sur des cadrans solaires. L'ombre que l'aiguille (appelé gnomon ou style) projette sur le cadran se déplace dans ce sens au cours de la journée. Si le soleil donne l'apparence de se déplacer de la gauche vers la droite, alors son ombre se déplace de la droite vers la gauche. A condition bien sûr que l'on se trouve dans l'hémisphère nord (dans l'hémisphère sud le sens de déplacement de l'ombre est inversé). Par habitude, les premiers horlogers ont alors conservé ce sens de rotation pour l'orientation du cadran de leur pendule. Après tout, il fallait bien choisir… Et finalement, ce fût un choix moins dramatique que celui de la division du temps en base douze ou soixante au lieu de sa décimalisation dont je parlais dans ce billet.

Monomaniaque des instruments de mesure en général et des horloges en particulier, j'ai bricolé cette petite horloge trigonométrique en flash (en plein écran ou la même sur fond noir) pour voir ce que ça ferait. Déstabilisante au début, on s'y fait très bien à l'usage. Même si elle est peut être un brin stressante quand on se croit brusquement en retard à un rendez-vous. Comment ?! Il est déjà l'heure passée ? Non, ouf ! Il n'est que moins cinq…