Où il sera question de film érotique en suédois, de Kermit la grenouille et d'un obscur compositeur italien. Depuis de nombreuses années, je nourris une passion coupable pour les musiques de films italiens dont les maîtres sont Nino Rota, Riz Ortolani, Ennio Morricone, Piero Piccioni et tant d'autres. On y trouve des joyaux entre jazz, musique orchestrale et easy listening. Pourtant, la plus célèbre de ces musiques de films a remporté un tel succès qu'on a presque oublié son origine. Elle est peut-être moins immédiatement identifiable qu'un énorme score comme le thème du "Parrain" de Nino Rota par exemple, mais beaucoup plus d'artistes lui ont rendu hommage : cette chanson a donné lieu à un nombre invraisemblable de reprises. A commencer par le sketch particulièrement savoureux du "Muppet Show" qui a fait sa gloire (vous le connaissez sûrement tant il a fait le tour du net). Je veux parler de "Mahna Mahna". Lire la suite...

Alors que je cherchais des informations sur l'elgéphone de Léon Gaumont, je suis tombé sur une section de Gallica (la collection numérique en ligne de la Bibliothèque Nationale de France) que je n'avais encore jamais remarqué. Si vous ne connaissez pas Gallica, allez y faire un tour : le site est d'une richesse incroyable. C'est une mine de documents numérisés : textes classiques ou illustrations et photographies anciennes. On y trouve aussi une petite section d'archives sonores, dont un enregistrement assez remarquable : Guillaume Apollinaire lisant trois de ses poèmes en 1913. Malgré la mauvaise qualité du phonographe, entendre la voix et la diction si particulière du poète est vraiment émouvant. Ce fut aussi une surprise pour Apollinaire qui entendait sa voix pour la première fois.

Maddalena, Wiking, Dogger, Cantabrico, c'est la musique hypnotique de la météo marine dont les bulletins sont lus d'une voix égale à 20h05 sur France Inter. Les annonces de "grand frais" et "coups de vent en cours" se succèdent dans un staccato régulier. On n'y comprend pas grand chose mais le charme opère à chaque fois. Récemment, je suis tombé sur la météo marine britannique. Les esthètes peuvent écouter les deux bulletins ici. L'effet de berceuse est le même. Sauf que je ne connaisais pas Fiztroy, Trafalagar et Biscay. Et pour cause ! Lire la suite...

John Peel, le célèbre (et regretté) animateur de radio anglais aimait raconter cette histoire : "Somebody was trying to tell me that CDs are better than vinyl because they don't have any surface noise. I said, 'Listen, mate, life has surface noise'." ("Un type tentait de m'expliquer que les CD étaient supérieurs aux vinyles parce qu'ils étaient dépourvus de bruits parasites. Je lui ai répondu, mec, la vie est pleine de bruits parasites").

Beaucoup de disques enregistrés dans les années 50-60's ont mal vieilli et il y a très peu de chances pour qu'ils soient réédités un jour. Mais il y a beaucoup de collectionneurs de ces vieux enregistrements. Certains vont même jusqu'à les ripper et à la diffuser en-ligne sur les sites de vinyls charity. Je ne vais pas en faire une liste exhaustive ici, mais certains connaissent une belle popularité comme Mr Swank, hepcat willy, l'orphelinat des vinyles, weirdo music ou belly bongo. Bien sur, pour des raisons de place et de bande-passante, ces sites ne peuvent pas se permettre de laisser un grand nombre de disques en téléchargement en même temps. Leur enregistrements restent donc disponible pendant quelques semaines au mieux. Ils faut les visiter régulièrement pour découvrir leurs nouveautés. Lire la suite...