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Les Archives de la parole à la Sorbonne


Le 3 juin 1911, grâce au mécénat d'Émile Pathé (1860-1937), le grammairien et historien de la langue française Ferdinand Brunot (1860-1938) inaugure à la Sorbonne les Archives de la parole. Grâce au phonographe, ces Archives se veulent un lieu d'enregistrement et de conservation de la langue parlée. Ferdinand Brunot veut enregistrer "la parole au timbre juste, au rythme impeccable, à l'accent pur" comme "la parole nuancée d'accents faubourien ou provincial". Il enregistre ainsi la voix de ses contemporains célèbres : Guillaume Apollinaire, Maurice Barrès, le commandant Dreyfus... Parallèlement, il projette de réaliser la collecte des patois, dialectes et langues du monde entier et de France. Dans ce but, il fait venir des étrangers et des provinciaux pour les enregistrer dans son laboratoire de la Sorbonne.

(source : gallica)