Pour ceux qui suivent ce blog, c'est une technique assez différente des décollements d'émulsion que je fais d'habitude. Ici, je ne manipule plus le positif. Au contraire, dès la prise de vue, le positif est séparé du négatif et jeté. J'applique alors immédiatement le négatif contre une feuille de papier aquarelle sur laquelle l'image va se fixer. Il faut ensuite décoller avec d'infinies précautions le négatif qui adhère parfois trop bien au papier. C'est une technique délicate et l'image transférée est souvent abîmée avec des zones déchirées. Mais j'aime justement beaucoup ce côté sali et le rendu très brut qui colle bien avec le sujet.

Pas question de traiter l'image au labo : il faut travailler sur place, très rapidement et en faisant attention à la température de révélation. Bonjour la discrétion dans un musée, à quatre pattes par terre avec les appareils, les films, les sacs, les feuilles de papier aquarelle et les rouleaux d'imprimeur. Pour plus d'infos sur la technique je vous conseille cette page sur le site d'Helios, l'association pour les procédés photographiques méconnus.