dimanche 22 juin 2008

tir photographique

photorevolver
source : Louis Figuier (1891) Les merveilles de la Science, ou descriptions populaires des inventions modernes, supplément n°2, p.76-80, édition Jouvet et Cie, Paris.

Les mains en l'air et souriez : vous êtes photographiés. Bien sûr, on n'attend pas de vous une pose naturelle et détendue : l'objet est inquiétant et vous n'apprécieriez sans doute pas que l'on braque ce genre d'appareil photo vers vous. Pourtant le vocabulaire photographique est déjà incroyablement guerrier : on arme le déclencheur de son appareil, on vise avant de shooter à bout portant. On mitraille en mode rafale. Sur les appareils argentiques, on recharge avec du film en cartouche. Les attitudes même ont beaucoup à voir avec la chasse ou l'univers militaire. Les paparazzis sont en planque ou en embuscade comme des snipers. Même la photo animalière, si paisible en apparence, n'est pas en reste avec ses safaris photo. Un ami passionné de photo ornithologique me vantait récemment l'achat de son nouveau filet de camouflage pour des affûts de plusieurs heures. S'approcher au plus près de son sujet (de sa proie ?). Logiquement, le matériel photographique finit par ressembler à une arme à l'image de cet étonnant photo-revolver vieux de plus d'un siècle. Alors que je parcourais ma photothèque pour la préparation du billet précédent sur les six-coups, j'ai remis la main sur une petite collection d'images d'armes photographiques, toutes plus improbables les unes que les autres. Visite guidée : Lire la suite...

dimanche 10 février 2008

dégaine ton six-coups (moins un)

peb et fox
illustration de Peb et Fox (ils sont beaux !) - visitez leur site !

Tous les amateurs de western le savent bien : le colt, l'arme des cow-boys par excellence, permet de tirer six balles, pas une de plus. Beaucoup de films utilisent ce ressort scénaristique. On pense aussi à ce gag dans une des toutes premières aventures de Lucky Luke, à l'époque où il tirait encore pour tuer : Phil Defer-Jack Palance ne s'attendait pas au "seul sept-coups de l'ouest" (merci à Peb pour me l'avoir rappelé). Certains fétichistes traquent même les erreurs dans les films où les cow-boys sont capables de tirer plus de six balles sans recharger… Pourtant cette légende du six-coups chargé avec six balles est largement improbable. Les cow-boys ne plaçaient sans doute jamais plus de cinq balles dans leur barillet. Six, c'était beaucoup, beaucoup, trop dangereux. Lire la suite...