### explications techniques et peu tripantes :

Y a rien à la télé. La rétine traite, chaque seconde, un nombre limité d’informations à envoyer au cerveau : nos yeux enregistrent seulement une image tous les 1/16 de seconde environ. Des images projetées successivement semblent donc se fondre les unes dans les autres et forment un flot continu. C’est ce qu’on appelle le phénomène de persistance rétinienne. Un écran de télé est constitué d’un tube cathodique balayé par un faisceau d’électrons dessinant une succession d’images fixes. A basse fréquence, notre œil distingue chacune des images. Du fait de la persistance rétinienne, à plus haute fréquence, nous avons l’impression d’une seule image mobile.

oeil chatEt le chat dans tout ça ? Il a une persistance rétinienne plus courte que nous : il voit beaucoup mieux les objets en mouvement. Lorsqu’il regarde un écran de télé, le chat ne voit pas Derrick mais le faisceau d’électrons qui balaye le tube. Ceci dit, c’est largement aussi intéressant !

Daltonisme. Notre oeil est capable de percevoir les couleurs fondamentales rouge, verte et bleue, grâce à 3 types de cellules rétiniennes spécifiques appelées cônes. Il dispose donc de trois canaux pour former les couleurs. Or l'étude histologique de la rétine du chat montre qu'il en a seulement deux. Il est dichromate. Le canal rouge est manquant.

Passe-moi le sucre. Enfin, selon une équipe américaine, une anomalie génétique chez le chat et d’autres félins (dont le tigre et le guépard) ne leur permet pas de détecter le goût sucré. Chez la plupart des mammifères, deux protéines (T1R2 et T1R3) sont normalement impliquées dans la perception de cette saveur. Or chez les félins, le gène codant pour une de ces protéines (T1R3) ne s’exprime pas (on parle de pseudogène). Pour un chat, light ou pas, le coca c’est dégueu !